jeudi 8 août 2019

Réflexion #1


Concernant l'acquisition des livres, il y a plusieurs écoles: ceux qui empruntent, ceux qui achètent et parmi eux: ceux qui achètent neuf et ceux qui saisissent les occasions. (Oui je suis relativement fière de ce jeu de mot-là). Pour le coup, cet article se concentrera sur ces deux derniers!



Durant longtemps, j'ai acheté mes livres neufs. J'avais la satisfaction d'avoir un objet livre qui n'a jamais appartenu à quiconque auparavant, être la première lectrice. J'avais la joie d'apprécier l'odeur des pages neuves et le soin des pages. A cette époque je trouvais frustrant voir agaçant de constater des livres "abandonnés" dans l'attente d'un deuxième "maître lecteur", avec des pages déchirées, cornées, surlignées, gribouillées. Je ne comprenais pas pourquoi certaines personnes acquéraient des livres et puis s'en débarrassaient. 

Et puis, la curiosité amène parfois à fureter dans toutes sortes de Temples du savoir: librairies, bibliothèques et autres bouquinistes. Lorsque l'on entre dans un centre commercial général où il figure quelques étagères de certains titres, ou dans une librairie généraliste et/ou spécialisée, il y figurent une multitude de livres, on peut se sentir assez rapidement frustré. De ne pas trouver le livre que l'on souhaite. Constater qu'il n'est plus édité. Qu'il n'a plus le même format/ éditeur/ le même type de couverture. 

On peut également se sentir limité au niveau budgétaire aussi. Les prix des livres sur une même étagère peuvent aller de 2€ à 50€. Tout le monde ne peut pas s'acheter un livre des éditions Pléïades. On peut aussi également être largement dépassé par les genres, auteurs, titres, thématiques à la mode, dont la diversification est moindre comparé au nombre d'exemplaires qui peut être en vente. S'ensuit parfois des réflexions. Ne vaut-il pas mieux diminuer le nombre d'exemplaires produits? 
Qui peut prévoir qu'un individu qui achète un livre souhaitera le conserver toute sa vie, en éprouvera toujours un vif intérêt? Et qui peut prévoir qu'un individu qui n'est pas intéressé par un livre ne le sera pas dans un futur proche ou lointain? Ne vaudrait-il pas mieux valoriser les nombres d'exemplaires?
A noter que lorsqu'un livre paraît, pour la première fois, la maison d'édition commande aux imprimeurs un nombre défini d'exemplaires pour lancer ledit livre sur le marché. Si le succès est au rendez-vous, tant mieux: on imprime autant voire plus. Si ce n'est pas le cas, tant pis: on récupère les exemplaires non vendus passé un temps et on les détruits, purement et simplement. 

Cela coûte en terme d'argent, de temps, d'énergie, de matériau. C'est une perte. Acheter d'occasion est un moyen de donner l'accès à la culture à tous à moindre coût, et sans pour autant qu'il s'agisse de culture populaire ou à la mode! On peut trouver des livres rares et d'autres pépites à des prix abordables. Cela pourrait avoir un effet considérable sur la consommation littéraire et l'industrie du livre, mais aussi sur l'environnement: moins de papier utilisé, donc moins d'arbres détruits et moins de cris déchirants d'Idéfix (pour ceux qui ont la référence).

Personnellement, j'aime autant acheter neuf que d'occasion aujourd'hui, même si je préfère d'occasion. Le livre a une histoire, un passé, il a déjà utilisé sa magie sur quelqu'un d'autre. Je peux m'offrir plein de livres (c'est pas une bonne nouvelle pour ma PàL* ceci dit) et s'ils ne me plaisent pas autant que ce que je m'imaginais, tant pis, je ne les aurai pas payés aussi cher que s'ils étaient neufs. Je trouve des petites perles aussi parfois! Certaines trouvailles sont tellement spécifiques que parfois je me demande si elles ont un jour vu des étagères de librairies "de masse". Concernant d'autres, je m'imagine leur histoires: surtout les vieux ouvrages aux jolies couvertures dorées, en cuir, avec des dorures, des arabesques. Et puis, chose qui est un avantage considérable à mon avis, la plupart des livres d'occasions sont dans des petites boutiques et autres bouquineries spécialisées: on y est souvent mieux conseillés, avec des vendeurs qui peuvent davantage prendre le temps pour nous. Puis, certaines bouquineries dégagent un peu le même genre de magie que les boutiques Ollivanders ou Weasley, avec touuuuutes les piles de livres qu'il y a. L'atmosphère est particulière, on a plus plaisir à se balader entre les rayons je pense. 



Et toi, tu penses quoi de tout ça? Tu achètes neuf, d'occasion, les deux, pas du tout? N'hésites pas à faire part de ton avis par commentaire!



_____
PàL: Pile à lire. Concernant le jargon et le jardin linguistique du vocabulaire du parfait petit bibliobloggueur ou libronaute, tu trouveras d'autres mots étranges sur cette page de glossaire.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire